[Texte sur l’esclavage] Traqué

Voici un texte sur l’esclavage que j’ai écrit pendant le confinement. J’avais besoin d’écrire de la poésie, à cette époque. Et ce thème m’a toujours beaucoup touchée. J’ai compris pourquoi quand j’ai découvert l’emprise. Si vous souhaitez tout savoir en trois pages sur l’esclavage, ses règles et son histoire, je vous invite à télécharger trois pages documentaires que j’ai conçues pour mes élèves.

Les chiens aboient, agressifs, et détalent entre arbres et fougères

Hommes en colère, fusils au côté, cris, battue

Naissent la rage, la vengeance, l’appel du sang

Et devant la proie encerclée, tapie au sol, l’exaltation atteint son paroxysme

Demeurent deux inconnues : le choix du bourreau et la peine encourue

Libres d’infliger les pires sévices, torture, fer rouge, mutilation

Et d’ôter la vie à cet esclave marron évadé dans la forêt

Égaux sont la haine et la terreur pour étouffer la vie

Le premier mot de chaque ligne provient de l’article 1 de la Déclaration des Droits de l’Homme et du Citoyen, adoptée le 26 août 1789. L’esclavage, aboli une première fois dans les territoires français en 1794, fut rétabli par Napoléon en 1802.

Si la traite négrière fut supprimée en 1815, l’esclavage dans les colonies perdura encore de nombreuses années. Il faudra attendre le 27 avril 1848 pour qu’un nouveau décret d’abolition soit voté et signé par le gouvernement, suite au combat de Victor Schlœcher. 250 000 esclaves furent alors émancipés.

Afin de sensibiliser les élèves de CM2 sur ce thème sensible, je travaillais avec eux sur trois textes documentaires que j’avais rédigés. Pour comprendre l’essentiel sur cette page douloureuse de L’histoire.


Comment transmettre le goût de l’histoire aux enfants ?
Mes conseils d’enseignante dans cet article.

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14 Commentaires

  1. Merci à toi, Marie, pour ce retour positif. J’avoue ne pas avoir tenté de faire des rimes. Je voulais surtout un décalage net entre la phrase de la DDHC et la scène décrite.

  2. C’est un thème qui m’a toujours intéressée, sans que je sache pourquoi. J’ai lu plusieurs romans sur l’esclavage, dont je pourrais d’ailleurs parler sur ce blog.
    Merci pour ton passage, Marie.

  3. Très joli c’est percutant je trouve. Je vais m’intéresser de près à ces challenges d’écriture j’ai l’envie d’écrire cela va peut-être m’aider 😊

  4. Merci. Oui, il faut se lancer. C’est toujours intéressant d’avoir des retours et de lire les textes des autres. Et puis, ici, tout le monde est bienveillant, tu verras.
    Tu écris un premier texte cette semaine ? 😉

  5. Des mots forts, emplis de souffrance mais beaux dans le résultat (si tant est que la souffrance puisse évoquer la beauté, c’est maladroit mais je n’arrive pas bien à exprimer).

  6. Je comprends. La tragédie peut nous émouvoir. Merci pour ton message, Patricia.

  7. Un sujet grave, mais un très beau texte qui nous rappelle que sans lois, l’homme est un loup pour l’homme. Les pages les plus laides de notre histoire ne sont pas toutes derrière nous hélas. L’esclavage continue d’exister sous d’autres formes dans notre monde dit « moderne ». Belle et douce journée !

  8. Malheureusement, l’actualité nous montre chaque jour que la barbarie fait partie de la nature humaine. Les lois et la justice sont là pour tenter de réguler nos instincts primaires.
    Merci pour ton message.
    Bonne journée 🔆

  9. Oui l’homme est un loup pour l’homme mais c’est également vrai lorsqu’il y a des lois. Par ailleurs, il faut éviter de parler d’abolition de l’esclavage car l’esclavage existe toujours y compris dans l’hexagone.
    Bonne journée
    Gérard

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